QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE ALLERGIE ET INTOLÉRANCE AU GLUTEN ?
On entend souvent parler aujourd’hui d’allergie ou d’intolérance au gluten, et peut-être avez-vous même déjà rencontré quelqu’un qui avait la maladie de coeliaque. Tous ces termes ne sont peut-être pas clairs, même si vous en comprenez le sens global, c’est-à-dire que la personne ne mange pas de pain, de pizza ou de pâtes au restaurant. Mais quelle est la différence entre tous ces termes ?
Voici une petite explication utile :
L’allergie au gluten
Comme certaines personnes sont allergiques aux noix ou aux crustacés, d’autres le sont au gluten.
Cela signifie que lorsque ces gens ingèrent du gluten, leur corps a une réaction inflammatoire et ils se retrouvent affligés par des maux spécifiques biens connus des médecins.
Les personnes allergiques au gluten le seront toute leur vie, et ne pourront jamais en manger, de sorte que la seule solution reste l'exclusion du gluten, sous quelle que forme que ce soit, de leur régime alimentaire. Une fois le gluten supprimé de leur quotidien, ces personnes ne souffrent généralement plus du tout des symptômes déclenchés par leur allergie.
De manière générale, il est admis que cette allergie touche 0,5 à 1% de la population mondiale, et ce taux ne semble pas varier d’un pays à un autre.
L’intolérance au gluten
Cela se complique un peu : dans l’intolérance au gluten, il faut faire la distinction entre la maladie de coeliaque, et l’intolérance non coeliaque.
> la maladie de coeliaque est une maladie auto-immune. Une maladie auto-immune se caractérise par un dysfonctionnement du système immunitaire qui le conduit à s’attaquer à des éléments normaux ou sains de son propre organisme. Dans le cas de la maladie de coeliaque, le corps produit des anticorps afin d’éliminer la protéine qui nous sert à digérer le gluten, la gliadine.
Cette maladie débouche sur une pathologie grave car elle cause un problème d'absorption profonde, créant des carences importantes chez le patient, notamment en vitamines, mais également une altération de la digestion. La maladie de coeliaque augmente ainsi par 4 les risques de cancer et en particulier du lymphome. Par ailleurs, les risques de maladie de coeliaque augmentent énormément si la personne est atteinte d’une autre maladie auto-immune, comme par exemple la maladie d’Hashimoto, comme l’ont montré des recherches, ou la maladie de Berger (maladie auto-immune des reins).
Cette maladie de coeliaque toucherait entre 0,7% et 2% de la population européenne selon le site Ameli mais semble varier énormément d’un pays à l’autre, car liée à l’alimentation de la population. La maladie semble également être 3 fois plus présente chez la femme que chez l’homme.
Les personnes atteintes de cette maladie auto-immune doivent exclure totalement le gluten de leur régime de manière très stricte (pas même de traces) pour le reste de leur vie.
En raison des symptômes moins “foudroyants” que ceux d’une allergie, beaucoup de personnes mettent des années avant d’être diagnostiquées.
> l’intolérance non coeliaque au gluten, aussi appelée sensibilité ou hypersensibilité au gluten, concerne les personnes qui ont des symptômes similaires à la maladie de coeliaque lorsqu’ils ingèrent du gluten, c’est à dire ballonnement, fatigue, troubles digestifs, etc, mais dont le corps ne créée pas d’anticorps, ne créant ainsi aucune carence et menant à une pathologie moins grave.
Ces personnes réduisent généralement leur consommation de gluten mais peuvent, sur le temps et sous certaines conditions, le réintroduire ou le conserver en petite dose s’il s’agit de “bon gluten” (exemple : ces personnes sensibles au gluten supportent très bien le petit épeautre, tandis que les personnes atteintes de la maladie de coeliaque ne le supportent pas du tout).