Qu’est-ce que l’hyper sensibilité au gluten non cœliaque (HSGNC) ?

- Catégories : Vivre sans gluten

 

    

L’hypersensibilité au gluten, qu’est-ce que c’est ?

 

 

Si la maladie cœliaque est connue de longue date, littéralement des millénaires, l’hyper sensibilité au gluten non cœliaque est, quant à elle, connue et étudiée depuis très peu de temps. En effet, la maladie cœliaque est décrite pour la première fois au Ier siècle de notre ère, dans la Rome Antique, par un médecin grec Arétée de Cappadoce. Il en décrit les symptômes et lui donne un nom : koeliakos. Cela signifie « cavité abdominale » en grec, et le terme actuel cœliaque en est dérivé. Bien que les connaissances sur le sujet restent très limitées pendant des siècles, cette maladie, que l’on sait aujourd’hui auto- immune, est étudiée avec des méthodes plus modernes dès le XIXème siècle. Même s’il faut attendre le XXème siècle pour que le lien entre les symptômes, souvent des troubles digestifs, et le blé soit fait, les bénéfices d’un régime sans gluten sont connus depuis les années 50. Depuis, de très nombreuses études ont été réalisées sur cette maladie auto-immune, et il est aujourd’hui possible de la détecter via des tests, d’abord sanguins, puis fibroscopie et biopsies.

Le diagnostic pour la maladie cœliaque peut donc être établi médicalement car des marqueurs génétiques apparaissent lors de tests.

Cependant, qu’en est-il de la sensibilité au gluten ? Quels en sont les symptômes ? Comment faire le diagnostic ?

    

 

Que savons-nous de la sensibilité au gluten non cœliaque ?

 

Eh bien, pour résumer : très peu de choses ! Le corps médical ne s’y intéresse que depuis les années 80, et les progrès sur le sujet sont peu notables. L’une des principales raisons semble être que cette sensibilité n’est pas détectable à travers des marqueurs génétiques. Ainsi, à ce jour, aucun examen médical ou test biologique n’existe afin de diagnostiquer cette maladie. Une personne est diagnostiquée avec cette pathologie uniquement sur la base des symptômes ressentis par celui-ci.

Les seules données médicales sont tirées d’études montrant que certaines personnes présentent des problèmes liés au gluten, alors que leurs examens biologiques ont déterminé qu’ils n’avaient pas les anticorps de la maladie cœliaque.  

    

Les symptômes de l’hypersensibilité au gluten

 

Comme pour les personnes atteintes d’une hypersensibilité au gluten cœliaque, les personnes souffrant d’une hypersensibilité au gluten non cœliaques éprouvent souvent troubles digestifs, douleurs abdominales et un transit inhabituellement rapide.

Cependant, d’autres symptômes, plus discrets et donc, plus faciles à manquer, peuvent se manifester tels que des maux de tête, de la fatigue, des douleurs articulaires et du mal à se concentrer à cause d’un esprit un peu confus.

  

 

Que faire si on pense avoir une sensibilité au gluten ?

 

Avant toute chose, il vaut mieux éviter de supprimer soi-même le gluten de son régime avant d’en parler à son médecin. En effet, si vous présentez les symptômes d’une sensibilité au gluten, cités ci-dessus, il y a des grandes chances que votre médecin vous fasse passer des examens pour vérifier si c’est la maladie de cœliaque. Et pour que ceux-ci soient concluants, il ne faut pas que vous ayez arrêté le gluten. Si vous êtes cœliaque, les tests biologiques doivent détecter les anticorps produits par votre organisme en présence du gluten. Plus de gluten, plus d’anticorps.

 

Ne passez pas à côté de cette étape : la maladie cœliaque est une maladie auto-immune. Si vous présentez des symptômes, il est important de se faire diagnostiquer pour que vous soyez suivi par un médecin. Certaines personnes pensent que leurs symptômes ne sont pas assez « forts » ou douloureux pour qu’il s’agisse de cette maladie. C’est faux. Les symptômes de la maladie cœliaque ne sont pas toujours très fort. Il n’en reste pas moins que les conséquences restent les mêmes, et que cela peut engendrer d’autres problèmes de santé.

 

Si vos examens médicaux ont établi que vous n’étiez pas cœliaque, vous pourrez ensuite, sur les conseils de votre médecin éliminer complètement le gluten de votre alimentation sur une certaine période. Si vous allez mieux à l’issue de cette période, il est possible de conclure que vous avez une hypersensibilité au gluten.

   

  

Comment vivre avec une hypersensibilité au gluten

 

Les sensibles au gluten non cœliaque doivent suivre un régime sans gluten. Toutefois, à la différence des cœliaques, ce régime peut être moins stricte. La sensibilité au gluten semble être un spectre : elle est différente pour chacun. Ainsi, chaque personne pourra adapter son régime selon les symptômes, le rythme et le style de vie de chacun.

Les personnes ayant une hypersensibilité au gluten mais non cœliaque éviteront de manger les aliments contenant principalement de la farine de blé, et donc du gluten. C’est le cas par exemple des pâtes, du pain, des pizzas ou burgers, et des gâteaux ou biscuits. Ils leur préfèreront leurs alternatives à base de céréales sans gluten ou des anciennes céréales dans lesquelles le gluten n’était pas modifié.

Cependant, ils pourront généralement bien tolérer des produits avec des traces de gluten ou du blé en faible quantité dans leur composition. Ils pourront également partager leur cuisine avec des personnes mangeant du gluten. Ils pourront aussi s’autoriser de temps en temps des « écarts » et se faire plaisir avec une pizza entre amis par exemple.

Une bonne méthode est de partir sur un régime sans gluten assez stricte au début afin de se débarrasser de tous les symptômes, souvent dérangeant, de retrouver de l’énergie et de repartir sur de bonnes bases. Après quelques semaines, il est possible de réintégrer des aliments avec un peu de gluten, un par un, afin de voir comment son corps y réagi.

Une personne hypersensible au gluten ne devra peut-être pas suivre toute sa vie un régime sans gluten. Cette intolérance étant encore mal connue, il est possible qu’elle soit le résultat de différents facteurs, liés à l’alimentation, qui résultant en une hypersensibilité. Il n’est médicalement pas prouvé que les symptômes que l’on attribue aujourd’hui à l’hypersensibilité au gluten soit entièrement due au gluten.

La recherche sur le sujet continue d’avancer et il n’est pas à exclure que nous comprendrons mieux cette maladie dans les années à venir.

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